VIDEO WORKS
VIVRE SANS AIMER 01:32
La video commence avec le poème « La Panthère » de Rainer Maria Rilke, lu par Debbie Millman. Il évoque la captivité, l’isolement et la perte de vitalité.
Je l’accompagne d’images de sculptures de pierre érodées, qui révèlent peu à peu le regard figé de Sully Prudhomme, premier lauréat du prix Nobel de littérature.Son regard, aveugle mais perçant, semble observer une réalité en mouvement depuis l’éternité.
En parallèle, j’intègre des images d’animaux du zoo de Lyon — beaux, puissants, mais enfermés. On a l’impression que ces animaux ressentent en permanence le regard porté sur eux par les hommes.
Le moment fort est la rencontre avec une panthère vivante, dont le regard semble répondre à celui du poète.
La bande-son « A Mind on Fire » de Sven Laux crée une tension discrète mais profonde.
Ce regard devient miroir entre l’animal, l’homme et moi.
Shanghai New Look 12:33
Ce projet est né d’une rencontre avec Éric Goudau, qui a filmé la Chine huit ans après la mort de Mao Zedong. À cette époque, le pays commençait à s’ouvrir au monde. Il a pu capter des images rares du quotidien chinois, dans une période de transition historique.
Des années plus tard, je l’ai interviewé pour recueillir ses souvenirs. J’ai ensuite monté une vidéo qui fait dialoguer les images tournées dans les années 80 avec celles de notre entretien d’aujourd’hui. Cette entretien permet de montrer l’évolution de la société chinoise , et de réfléchir à ce que les images gardent de la mémoire.
Ce projet est une façon d’explorer le cinéma documentaire personnel.
REMEMBER 04:28
La vidéo met en scène le réveil difficile d’un jeune homme après une soirée intense. Encore engourdi, il met une musique ambiante, qui l’entraîne peu à peu dans une transe introspective. Les sons réveillent en lui des fragments de souvenirs : des lumières, des visages flous, des silhouettes qui dansent. La frontière entre le présent et la mémoire s’efface, et il se laisse plonger dans ces flashs sensoriels, revivant l’énergie de la veille. Ce film explore l’effet immersif de la musique, capable de faire basculer entre rêve et réalité, et de raviver les émotions d’une nuit passée.
INSTA NOA 01:30
Se présenter en 60 secondes.
Lorsque je suis entré pour la première fois sur le campus HEAD en octobre dernier, j’ai été interpelé par le « mur de micro-ondes » au fond de la cantine – un mur composé de mini-écrans derrière lesquels chacun peut réchauffer son plat personnalisé dans un processus rapide et minuté.
Dans mon cas, il s’agissait d’un bol de nouilles instantanées, chargé de souvenirs d’enfance de Shanghai qui ont profondément influencé mes goûts. Grâce à une « réplique de nouilles instantanées » que j’avais moi-même fabriquée, intitulée «INSTA NOA », ma présentation de 60 secondes était ainsi réchauffée.
CYCLONE 03:03
Cyclone est un court-métrage auquel j’ai pu participé , dans le cadre d’un stage proposé par l’ESRA à Paris. Ce stage était une initiation aux métiers du cinéma, avec une première semaine consacrée à la découverte des différents rôles et une seconde dédiée à l’écriture et à la réalisation d’un court-métrage en groupe. En équipe, nous avons choisi de traiter la bipolarité et les troubles mentaux. Comme les décisions étaient prises collectivement, je n’étais pas toujours en accord avec certains choix de mise en scène ou de cadrage. Cependant, cette expérience m’a permis de m’ouvrir à d’autres visions, d’apprendre à travailler en équipe et de collaborer sur un projet vidéo pour la première fois.
CROIX ROUSSE 00:48
L’idée de cette vidéo était de filmer une personne se promenant dans les rues de la Croix-Rousse à Lyon. Pour cela, je suis sorti avec un ami, équipé uniquement d’une caméra et d’un objectif, sans trépied. Nous avons déambulé dans la Croix-Rousse sans itinéraire précis, en adoptant la même errance spontanée que le personnage du film. Cette approche nous a permis de capturer un grand nombre de plans en une seule journée, en laissant place à l’imprévu et à l’inspiration du moment. Au montage, j’ai exploré différentes versions du film avant de sélectionner celle qui me semblait la plus cohérente avec l’ambiance de la balade et les conversations que nous avons eues au fil du tournage. La musique choisie est très atmosphérique, avec des sonorités aquatiques et des synthés mélancoliques. Pour moi, elle reflète parfaitement l’ambiance de Lyon, en écho aux flots du Rhône et de la Saône, qui traversent et façonnent la ville.